Pré-requis introductif sur le fonctionnement psychique humain

Et si tout dépendait de vous et rien d’autre !

La construction de votre cadre de référence : construction et interprétation

Nous avons tous une représentation de la réalité du monde qui nous entoure. Cette représentation est construite par l’interprétation de nos perceptions et de nos sens, l’illustration la plus connue est celle du mythe de la caverne de Platon.

De ce processus va jaillir l’élaboration progressive d’un cadre de référence fait de pensées, croyances, vérités, peurs, a priori… Confortés ou infirmés par les retours d’expérience vécus par la personne ils vont moduler progressivement le cadre de référence. Ce cadre permet un tri de l’information afin de pouvoir se définir ; de pouvoir appréhender le monde environnant et les autres ; de s’identifier au sein de ce monde. La compréhension du monde qui nous entoure va donner lieu à des interprétations pour forger ce cadre de référence. De ce fait et parce que nous sommes tous différents, chacun va créer sa propre représentation du monde (ou carte du monde ainsi nommée par la PNL) et donc posséder sa propre réalité à partir de sa compréhension du monde et de l’interprétation de celle-ci.

Les effets de votre interprétation : pensées et émotions

Cette construction met en exergue le traitement de l’information comme étant le produit de l’interprétation du monde. C’est-à-dire de la façon dont nous avons appréhendé et compris le monde. Ce qui signifie que nous construisons nos pensées. L’influence de l’environnement et de la personnalité imprègnent et colorent le cadre de référence et a donc pour effet l’orientation de nos pensées (négatives ou positives) et la façon dont nous allons percevoir, interpréter et ressentir les choses qui nous arrivent dans notre vie.

En cela nous sommes responsables de l’impact des évènements sur notre vie puisqu’ils dépendent de notre interprétation du monde. Evidemment un évènement triste provoquera de la tristesse chez n’importe qui mais l’intensité et la durée de celle-ci dépendent de chacun de nous. J. Salomé met en avant que nos émotions nous appartiennent, la méthode Hoponopono rejoint cette idée selon laquelle nous sommes responsables de ce qui se passe en nous lorsque quelque chose nous arrive. Rejeter la faute sur l’autre ou en vouloir à la terre entière revient à extirper sa responsabilité de la relation voire à nier l’existence de celle-ci.

Le retour de votre pouvoir !

Cette prise de conscience qui peut apparaitre comme culpabilisante nous remet au contraire au centre de notre vie. Si nous construisons nos pensées et que nous sommes également responsables de l’impacts des évènements sur notre vie alors nous avons la main pour changer cela.

En effet si nous avons été capable d’édifier ce système, il est tout à fait possible de le modifier puisqu’il dépend de nous et que nous en sommes les constructeurs !

Cette prise de conscience nous rend le pouvoir. Le pouvoir sur nous-même, sur l’orientation que l’on veut donner à sa vie et à l’impact des évènements extérieurs ou des pensées internes que l’on fait résonner (ou raisonner) à l’intérieur de soi. Retrouver le pouvoir dans la relation à l’autre en saisissant pleinement sa part de responsabilité permet de changer les choses plutôt que de les subir.

Une prise de conscience de votre responsabilité, de votre fonctionnement, de votre cadre de référence, de vos pensées, vos émotions et c’est une porte qui s’ouvre pour changer les choses et agrandir l’ouverture du champ des possibles !

 

Si j’ai le pouvoir sur ma vie alors pourquoi ça ne va pas ?

Si tout dépend de moi, pourquoi est-ce que je souffre, pourquoi est-ce que je suis bloqué, pourquoi est-ce que je n’ai pas confiance….. ?

Le système psychique humain est ainsi fait qu’il a pour objectif de maintenir l’équilibre psychique de la personne (nommée l’homéostasie en psychanalyse). Les émotions, les ressentis physiques (symptômes ou douleurs) nous alertent pour nous signifier que quelque chose ne va pas, contrevient à notre bien-être, n’est pas en cohérence dans notre équilibre holistique, en congruence (c’est à dire dans l’alignement de nos pensées, paroles, comportements et émotions). Un mécanisme de défense psychique va alors prendre le relais si la personne ne réagit pas, si elle nie ou refuse de prendre en compte ces signes. Car ne pas réagir, laisser aller, ne pas décider, ne pas vouloir prendre conscience engendrent de l’angoisse. Cette angoisse est présente pour stipuler à la personne qu’il y a conflit psychique entre ce qu’elle vit et la façon dont elle le vit et qui ne lui convient pas. Pour calmer cette angoisse voire pour la masquer le système va mettre en place différents moyens de défense, certains sont connus tels le déni, le refoulement, l’intellectualisation…. Le mécanisme de défense psychique est une sorte de système de compensation pour que la personne se maintienne dans un équilibre psychique. Il permet jusqu’à une certaine mesure d’occulter l’angoisse générée par le fait qu’elle ne change pas les choses de sa vie qui pourtant ne lui conviennent pas (par exemple : la façon négative d’appréhender les choses, pessimiste ou défaitiste, supporter un travail qui ne convient plus, subir des relations toxiques….).

Si je souffre pourquoi esquiver ce qui ne va pas ?

Il est parfois difficile pour la conscience d’assumer des pensées ou des actes qui au stade le plus ultime pourraient remettre en question la personne dans son essence même, dans l’existence propre de sa personne. Il s’agit dans ce cas d’être confronté à la part d’ombre (cf. C.G. Jung, il s’agit alors de tout ce que nous cachons aux autres et à nous-même par honte, culpabilité, peurs ; objet de projection sur les autres, haine, aversion et préjugés) que nous portons tous en nous. Un travail préparatif est nécessaire pour être capable de regarder en face l’ombre au fond de soi (c’est le travail de l’analyse en partie et de la psychanalyse) et ainsi de parvenir à l’accepter (cela ne veut pas dire pour autant être d’accord mais prendre en compte que ceci existe et que cela m’appartient). Ceci nécessite un travail préparatif, sans quoi il peut s’avérer trop violent pour la conscience c’est pourquoi cette part d’ombre est rejetée dans l’Inconscient.

Faire face et accepter sa part d’ombre est le degré ultime de la connaissance de soi. Sans en arriver jusque-là beaucoup de gens ignorent qui ils sont réellement, ils nient leurs désirs, leurs besoins, leurs envies, leurs objectifs et préfèrent continuer leur vie par routine, facilité, confort ; pour ne pas tout remettre en question ; par peur de déconstruire tout ce qu’ils ont construit ; par croyances, a priori, enfermés dans des barrières ou des murailles qu’ils ont édifiées pour se protéger mais qui les empêchent de changer, qui les emprisonnent. Ces personnes vont développer des signes annonciateurs d’une dégradation de l’équilibre tels que : douleurs aigues voire chroniques, fatigue, perte de mémoire, rumination, pensées négatives, épuisement, émotions réactionnelles exacerbées et déplacées, lassitude, perte de repères, d’envies, ne pas se sentir à sa place. Ces signes révèlent que la vie menée ne convient plus et que des paramètres doivent être modifiés pour qu’elle soit supportable, acceptable voire heureuse.

 

Ne pas être son propre ennemi

Prendre en compte les signaux d’alerte

Si trop de signes passent inaperçus, le risque est de provoquer une décompensation (la personne s’effondre au niveau psychique suite à un excès de tensions cf. Freud). Le système d’équilibre maintenu jusque-là par les mécanismes de défense psychique pour préserver l’homéostasie ne tient plus, n’est plus suffisant et s’effondre. La pathologie survient. En effet si les choses qui ne conviennent pas sont de plus en plus impactantes pour la vie de la personne alors une pathologie peut se déclencher pour obliger la personne à s’arrêter pour envisager sa vie d’une autre façon.

… sans quoi les effets seront plus impactants !

Bien sûr cette mise en place s’instaure de façon inconsciente. L’idée est donc de se dire que notre système psychique est ainsi fait qu’il nous protège contre la décompensation. Cette protection si elle est à l’excès comme c’est le cas des pathologies trouble alors le continuum de la vie vécue. C’est le cas de la dépression ou du burn out où le corps et le mental lâchent. Dans ce cas le système a obligé la personne à s’arrêter pour remettre les choses à plat et repartir dans la vie d’une autre façon car il n’était plus possible de continuer comme ça. Il est intéressant de prendre en compte les petits signaux émis par le corps, le cœur, l’intuition…. qui nous informent de notre bien-être au sein de notre propre vie. Heureusement beaucoup de personnes prennent en compte ces signes et évitent la pathologie. Pour autant se rendre compte que quelque chose ne convient pas dans sa vie est une chose, savoir comment faire pour l’envisager autrement en est une autre !

 

Le début du changement

1ère étape : la prise de conscience

Lorsqu’il y a prise de conscience, la personne se rend compte que quelque chose dans sa vie ou sa façon d’être ou d’agir dans sa vie ne lui convient plus et voudrait pouvoir changer cela, en général sans savoir comment faire. La prise de conscience peut porter sur des barrières, des freins, des peurs ou sur les conséquences de cette non congruence au niveau du relationnel, de la communication (colère, réactions ou émotions démesurées) ou de l’impossibilité à agir, à se lancer ou à réaliser des projets. La répétition de comportements, scénarios (relations amoureuses, professionnelles ou amicales qui finissent toujours mal avec un sentiment fort de rejet, abandon, humiliation, trahison, injustice) ou des attitudes répétitives (recherche d’approbation, quête d’amour, jalousie excessive, position volontairement subalterne) ou inadaptées alertent la personne. Elle se demande alors pourquoi ces mêmes choses se répètent toujours dans sa vie !

 

Comment enfin changer sa vie ?

Vous aurez compris que la philosophie de ce site est de reprendre le pouvoir sur notre vie, de nous remettre au centre de celle-ci, de la diriger et non plus de la subir. Nous sommes les acteurs de notre propre vie. Ainsi laisser les choses aller, ne pas décider de notre vie, est un choix, même les pathologies mises en place sont un choix pour notre subsistance et nous protéger. C’est pourquoi en étudiant le système de fonctionnement qui est le vôtre, qui comporte votre cadre de référence, vos croyances, vos peurs, votre système de défense : en essayant de comprendre sa cohérence, le pourquoi de sa présence, il est possible de bouger les lignes de votre fonctionnement et d’intégrer de nouvelles façons d’interpréter la vie et d’induire de nouveaux comportements pour faire fi de vos peurs et laisser place à la créativité et l’audace.

 

Si nous avons été capable de construire ce système nous avons les moyens de construire un autre système. D’autant que le 1er a été élaboré au cours de notre enfance et donc ne correspond plus à nos besoins d’aujourd’hui. D’autre part nous disposons en tant qu’adulte ou jeune adulte de ressources qualitatives et quantitatives supérieures en comparaison de celles que nous possédions dans l’enfance. Le passage de l’ancien système à ce que nous désirons instaurer et vivre dans notre vie aujourd’hui nécessite des efforts mais il est possible. Je vous propose de découvrir comment au cours des différents articles.